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Que peut faire l'élevage pour réduire son impact, en termes d'émissions de GES ?

"The global livestock sector contributes a significant share to anthropogenic GHG emissions, but it can also deliver a significant share of the necessary mitigation effort."

L’élevage est un producteur important de GES, mais c’est aussi l’un des rares secteurs qui a la possibilité de compenser ses émissions.

d'après Gerber, P. J., Steinfeld, H., Henderson, B., Mottet, A., Opio, C., Dijkman, J., ... & Tempio, G. (2013). Tackling climate change through livestock: a global assessment of emissions and mitigation opportunities. Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO)


1. Limiter les émissions


Publication de référence : Dollé, J. B., Agabriel, J., Peyraud, J. L., Faverdin, P., Manneville, V., Raison, C., ... & Le Gall, A. (2011). Les gaz à effet de serre en élevage bovin: évaluation et leviers d'action. Productions Animales, 24(5), 415.

 

Il existe plusieurs façons de réduire les émissions du secteur de l'élevage.

1. Faire évoluer l'alimentation des animaux

  • Avec une alimentation plus digestible

  • par exemple en augmentant les aliments concentrés comme les céréales pour les ruminants : mais attention, cela suppose donc d'augmenter la part d'aliments consommables par l'homme utilisé dans l’élevage. Cela suppose aussi que l’on réduit la part de l’herbe dans l’alimentation, donc la surface de prairies nécessaires (qui sont des puits de carbone) ce qui a aussi des conséquences sur paysage et biodiversité

  • En optimisant les apports en azote : s'assurer que les animaux reçoivent la juste quantité, c'est limiter les pertes dans les déjections, et faire des économies car les aliments riches en azote (protéines) sont souvent chers !

  • Diminuer l'utilisation d'aliments importés limite les transports de ces aliments, et dans le cas du soja limite ses impacts en termes notamment de déforestation.

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2. Gestion du troupeau

  • Des animaux productifs auront besoin de moins d'aliments et d'une durée de vie plus courte pour produire la même quantité de produit. Mais parfois, cela va à l'encontre des attentes sociétales (durée de vie trop courte, développement trop rapide, bien-être animal …)

  • Limiter le renouvellement d'animaux (jeunes animaux gardés pour remplacer les reproducteurs plus âgés) permet d'avoir moins d'animaux improductifs sur la ferme.

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3. Fertilisation

  • Réduire les apports en azote sur les parcelles permet de limiter la production de NO2

  • Pour compenser cette diminution des apports, on peut recourir à des introductions de légumineuses dans les parcelles (dans la rotation ou en mélange)

  • Une attention particulière doit être portée à la gestion des déjections. Des aménagements des bâtiments ou des fosses peuvent être mis en place.

  • Les déjections peuvent également être méthanisées : cela permet de récupérer le méthane qui s'en dégage lors d'un processus de digestion pour en faire du biogaz.

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4. Réduire les consommations d'énergie

  • Diminuer les besoins en électricité et fioul (modernisation des infrastructures)

  • Certains éleveurs se lancent même dans la production d'énergie renouvelable (solaire et méthanisation notamment)

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5. Stocker plus de carbone

  • Cela passe par l'implantation de végétations "puits de carbone" : arbres et prairies notamment (voir chapitre Compenser les émissions grâce aux sols)



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