Publication de référence : Consommation d'antibiotiques et résistance aux antibiotiques en France : une infection évitée, c'est un antibiotique préservé ! (Santé publique France)
1) Limiter le développement de l’antibiorésistance des bactéries d’origine animale
Limiter les quantités d’antibiotiques
les antibiotiques sont délivrés sur prescription du vétérinaire traitant qui juge du médicament à utiliser en suivant les règles de bonnes pratiques d’utilisation ;
les pratiques vétérinaires recommandent d’intervenir précocement et avec discernement afin d’éviter l’extension de la maladie.
« prévenir plutôt que guérir » : travailler davantage sur la prévention limite le nombre d’animaux malades, et donc de traitement.
La surveillance des résistances et des produits
Il est important d’assurer une veille active sur le plan national et international afin de déceler toutes les souches de bactéries antibiorésistantes.
Le Réseau de surveillance de l’antibiorésistance des bactéries pathogènes, coordonné par l’Anses, joue ce rôle en France.
C’est l’EFSA (Agence européenne pour la sécurité alimentaire) qui joue ce rôle au niveau européen.
Des programmes de surveillance spécifiques existent dans les abattoirs sous le contrôle de la DGAL.
En outre, les produits animaux importés de pays tiers sont soumis à des contrôles vétérinaires microbiologiques à leur entrée sur le territoire national.
2) En France, le plan Ecoantibio du gouvernement
Le plan Écoantibio (lien), lancé fin 2011, prévoit la réduction de 25% de l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire en cinq ans : il a permis la réduction de 39% d'antibiotiques vétérinaires en 6 ans, toutes filières animales confondues. Le 2e plan écoantibio 2017-2021 vise à consolider ce résultat en poursuivant les efforts.
Ce plan s’inscrit parfaitement dans le sens des recommandations internationales de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO). Il s'inscrit également dans le projet agroécologique du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation.
Les enjeux sont le changement durable des pratiques de prescription des antibiotiques, l'amélioration des conditions de vie des animaux et l'accès à des produits de santé efficaces et économiques, autres que les antibiotiques. Les objectifs globaux du plan Écoantibio 2 sont d'évaluer les impacts du premier plan, d'en valoriser les résultats et de poursuivre la dynamique en consolidant les acquis et en poursuivant les actions précédemment engagées. Écoantibio 2 vise également à maintenir dans la durée la tendance à la baisse de l'exposition des animaux aux antibiotiques.
développer les mesures de prévention des maladies infectieuses et faciliter le recours aux traitements alternatifs
communiquer et former sur les enjeux de lutte contre l'antibiorésistance, sur la prescription raisonnée des antibiotiques et sur les autres moyens de maîtrise des maladies infectieuses
des outils partagés - Mettre à disposition des outils d’évaluation et de suivi du recours aux antibiotiques, ainsi que des outils pour leur prescription et administration responsables
des efforts partagés - S’assurer de la bonne application des règles de bon usage au niveau national et favoriser leur adoption aux niveaux européen et international.
Etude de cas n°7 : La qualité du lait en France
Avant de parvenir jusqu'aux consommateurs, les productions laitières passent par des laboratoires indépendants. Cette vidéo du Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (CNIEL) détaille les conditions dans lesquelles ils sont contrôlés. Germes, composition physico-chimique, teneur en eau, tout est mesuré. |
Ressources :
A lire : L'utilisation des antibiotiques sur les animaux continue de baisser en France, par Anne-Sophie Tassart pour Science et Avenir en novembre 2018 (lien)
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