Publication de référence : Tackling climate change through livestock (FAO) [30]
L'élevage émet chaque année environ 7,1 gigatonnes de CO2 éq*, ce qui représente 14,5% des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'homme. L'élevage joue donc un rôle non négligeable dans le réchauffement climatique.
* CO2 eq = équivalent CO2. Pour pouvoir établir des bilans de GES, alors que les différents gaz n'ont pas le même impact sur l'effet de serre, leurs contributions sont exprimées en terme de pouvoir de réchauffement global (PRG), dans une unité commune, le kg ou la tonne équivalent CO2 |
Les bovins (pour la viande et pour le lait) représentent la majorité des émissions (ils représentent respectivement 41 et 20% des émissions du secteur du fait principalement de leurs émissions naturelles de méthane couplées à des cycles de vie plus longs). La production de viande de porc représente 9%, celle de poulet et d'œufs 8%.
[30] Gerber, P. J., Steinfeld, H., Henderson, B., Mottet, A., Opio, C., Dijkman, J., ... & Tempio, G. (2013). Tackling climate change through livestock: a global assessment of emissions and mitigation opportunities. Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO). (lien)
Méthode Très souvent, la production de gaz à effet de serre de l’élevage est comparée à celle des transports, pour mettre en évidence à quel point l’élevage est polluant.
Il convient de garder un fait en tête : le calcul des émissions de l’élevage comprend toutes les émissions, « de la fourche à la fourchette » (élevage, alimentation, et dans certains cas également l’abattage, transport, transformation …) alors que le calcul fait pour les transports ne prend en compte que les émissions des véhicules, et pas celles liées à la construction des véhicules, leur entretien etc. On ne prend pas en compte non plus le carbone stocké par les prairies dans le cas de l’élevage. Par ailleurs, le méthane a un pouvoir de réchauffement supérieur à celui du CO2, mais une durée de vie plus courte. |
La production d'aliments pour les animaux ainsi que les émissions liées à la digestion des ruminants représentent les deux principales causes de production de GES, avec respectivement 41 et 44 % des émissions du secteur de l’élevage mondial. Lors de la production des aliments pour les animaux, il y a parfois une expansion des zones de culture ou de pâturage (c'est par exemple une des causes de la déforestation au Brésil), cela représente 9 % des émissions. La gestion des déjections (fumier, lisier, etc.) représente 10 %. Toutes catégories confondues, l'utilisation d'énergie fossile du secteur compte pour environ 20 % de ses émissions de GES.
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